Départ du barrage de Rossens par un sentier côtier, comme si on était en bord de mer, à marée basse, avec pour objectif l'Ile d'Ogoz, qui devient une presque ile quand les eaux du lac sont parties en vacances quelques semaines par année. Les feuilles, elles, ne sont pas encore revenues de vacances après l'hiver et nous laissent apercevoir le lac au travers des branchages.
La forêt a beaucoup souffert des coups de vent passés et les bûcherons ont eu du travail pour ouvrir le chemin. Passage sur un petit pont de bois, surplombé par l'énorme viaduc de l'autoroute... le contraste des genres est saisissant !
Le passage est déconseillé en hiver, rapport au chutes de neige résultant du passage des chasses-neige sur autoroute et de la glace qui tombe parfois. Après une pause thé-biscuit-apéro, nous arrivons à la pointe de l'isthme qui relie pour quelques temps l'ile d'Ogoz au continent.
En ce vendredi pas très ensoleillé, il n'y a heureusement pas foule,
mais dès le week-end et le beau temps venu, l'endroit fourmille de visiteurs, heureux de venir à pied sur ce bout de terre
fribourgeoise chargée d'histoire, vieille de plus de 10'000 ans. Mais à l'époque, le lac n'existait pas.
Le barrage de Rossens fut construit en 1946 et mis en eaux en 1948. Le château d'Ogoz devint alors une ile. Un pont subsiste encore sous les eaux, le pont de Thusy, construit par le diable et que l'on a pas osé démolir... Des gens qui étaient voisins et amis se sont retrouvés séparés par la montée des eaux, car il fallait faire un puissant détour pour rejoindre l'autre rive et tous n'avaient pas d'automobile. Il a fallu reloger des gens et leur offrir soit de nouveaux terrains, soit les dédommager financièrement.
Il est temps de quitter le château avant la montée des eaux et une prochaine visite, non sans faire une petite aquarelle de l'ile, avec la Dent de Broc en toile de fond.