samedi 9 février 2019

Grotte du glacier de Zinal

Pour mon anniversaire, j'ai choisi d'aller souffler les bougies dans la grotte du glacier de Zinal, histoire de descendre quelques instants du train de la vie, et essayer de voir de quel côté vont me conduire ces fichus rails qu'on appelle "destin". 

J'y ai vu le bleu cristallin de la glace, une eau pure et fraiche entourée d'une plage de sable glaciaire qui se fraye un chemin sous cette étendue de neige, surmontant tout les obstacles, pour rejoindre les océans, comme sur des rails...

Dans le petit matin, le Besso me sert de guide et change de visage avant de céder la place au Weisshorn, pyramide parfaite, qui me toise, avec son fidèle gendarme, du haut de ses 4'506m. de roches et de glaces. Et quand le soleil apparait, l'air se réchauffe presque instantanément, le blanc devient éblouissant et la vallée s'illumine de beauté. Dans le lointain la grotte se dessine, petite arche bleu sous une immensité blanche, la naissance du monde et de la vie, l'eau sort de la montagne !

Une heure de quiétude et de solitude pour souffler les bougies de mon gâteau d'anniversaire et profiter de ce cadeau de soleil, de ciel bleu, de neige et de glace, avant que ma rêverie soit interrompue par l'arrivée d'autres admirateurs du Glacier de Zinal.

"J’ai appris à être heureux là où je suis. J’ai appris que chaque instant de la journée contient toutes les joies, la paix et tout ce qui fait que la vie est la vie. Le sens se trouve dans l’instant. Il n’est nulle part ailleurs. Vous ressentez ce que vous vous autorisez à ressentir, à chaque instant de la journée."
-Russ Berrier.













 
 Des nénuphars de glace fleurissent dans les rares endroits ou l'eau apparait, comme pour reprendre son souffle, avant de replonger sous la neige, sans un regard pour le glacier qui la vu naitre, pour poursuivre son chemin vers d'autres rencontres fluviales qui la conduira jusqu'en Méditerranée.

"Combien de fois perdons-nous ceux que l'on aime, sans le savoir ? Combien de fois crie-t-on Au revoir, sans même se retourner, et c'est fini pour toujours, et ce que l'on voudrait retenir, ce que l'on voudrait revivre, même une minute, même en rêve, n'existe tout simplement plus ?"
                                                                                                                               Véronique Olmi.