samedi 18 janvier 2020

Des bords du Léman à La Tour de Gourze

 Difficile à croire, mais nous somme bien mi-janvier au bord du Léman. Température printanière et soleil généreux sur l'embarcadère de Rivaz en compagnie de quelques cygnes qui se prélassent au soleil avant de rencontrer un héron pêcheur...





 Du côté de Cully, spectacle étonnant d'un pêcheur qui vient relever ses filets en compagnie d'un... héron cendré qui, perché à la proue de son embarcation et surveillant d'un oeil attentif ses moindres faits et gestes, 
lui tient compagnie dans sa balade lacustre.

 Puis, voyant que rien ne vient, il s'arrache d'un coup d'aile du bateau et regagne le quai de Cully pour se promener avec les mouettes et les promeneurs plus ou moins surpris par sa présence.

Il attendra le retour de "Marguerite" prénom donné à la barque multicolore qui va ramener la pêche du jour et à la promesse d'un repas facile quand les poissons seront vidés avant d'aller garnir les tables des restaurants environnants.














 La route ensoleillée du vignoble m'amène à Grandvaux ou je rencontre Corto Maltese qui semble bien rêveur devant ce magnifique paysage que son créateur, Hugo Pratt, affectionnait particulièrement.

«Vous perdez votre temps…
hors de ce labyrinthe vous ne trouverez rien!»





 Le hasard des routes m'amène a un nid d'aigle que je ne connaissais pas du tout et d'ou l'on jouit d'une vue magnifique sur presque l'ensemble du Lac Léman et les montagnes de Savoie, la Tour de Gourze.

Cerise sur le gâteau, un charmant restaurant comme je les aimes, ceux dont à peine la porte poussée tu te sens comme à la maison, et que tu sais que tu auras de la peine à t'en aller le moment venu. J'ai donc assisté a un coucher de soleil flamboyant sur le lac et les montagnes avant de me plonger dans les délices d'une fondue au fromage, histoire de prolonger ces moments de bonheur et de simplicité en compagnie de personnes fort sympathiques. Rendez-vous est déjà pris au restaurant de la Tour de Gourze pour gouter les autres spécialités et admirer d'autre coucher de soleil.





 Lever de soleil sur les Tours de Mayen et d'Aï sous les yeux de Corto Maltese, passage sur les quais de Cully pour un café-croissant et spectacle étonnant d'un rayon de soleil pile-poil sur le platane de l'Ile de Peilz blanchit par les fientes des oiseaux de passage...









samedi 11 janvier 2020

Escapade au bout du Lac Léman, Genève

 Quand la Rade de Genève brille de tout ses feux, le spectacle fait oublier la fraicheur de ce début d'année 2020. Et le Jet d'Eau, repère incontournable du bout du Lac depuis 1891, domine la rade du haut de ses 140m.
Ses 7 tonnes d'eau en suspension forment la voile blanche d'un navire prêt à partir à la conquête du bleu Léman.



Juste en face, le Phare des Pâquis, érigé en 1857,  plus modeste de par sa taille qui n'est que de 18.70m, mais qui a une portée lumineuse  de 36 km.

Mes retrouvailles avec Genève sont toujours empreinte de souvenirs.
Retrouver une ville que j'ai sillonnée de long en large, à pied, en boguet, en tram 12, en Mouette ou en voiture, de jour comme de nuit en faisant les métiers les plus divers et en fréquentant ses bistrots de quartiers au hasard de mes chantiers, de mes soirées et de mes livraisons lorsque je travaillais comme livreur dans une grosse boulangerie et que je ravitaillais des quatre heures du matin les hôtels, restaurants et boulangerie un peu partout en ville sont des souvenirs impérissables.

 De la fête foraine de Plainpalais, endroit propice aux rencontres féminines avec trois jetons d'autos tamponneuses dans les poches du temps de mes quinze ans.

Du marché de Carouge vers 6 hrs du matin, à livrer les fruits et légumes d'un certain Marcel, surnommé "bordel d'amour", son expression favorite, et une fois les bancs installés, du casse-croûte de rigueur avec fromage, charcuterie et vins fins des stands voisins pour bien commencer la journée.

De Carouge, la rue Jacques Dalphin, le marché aux chevaux de la place du Marché, des entrecôtes du café des Négociants, du café des Amis de la Mère Boulens et de la rue Vautier, avec ses bistrots qui se sont peu a peu transformés en salle de concerts improvisés, puis officiel.

Du quartier des Pâquis ou, chaque fois que je poussais la porte d'un bistrot,  j'entendais un "Salut Claude !" amical et chaleureux, remplacé maintenant par un "Bonjour Monsieur" poli mais sans âme...

Comme dans la chanson d'Aznavour, "La Bohème", je reconnais de moins en moins cette ville qui m'a vu naitre et de beaucoup d'endroits  ne me reste que des souvenirs, des musiques ou quelques photos jaunies par le temps, car on ne photographiait pas toutes les secondes de notre vie tumultueuse.

La surprise est toujours au rendez-vous de chaque coin de rue et la re-découverte de cette ville chaque fois un enchantement.

J'ai même rencontré celui qui a la clef du Jet d'Eau de Genève et qui, d'un geste auguste, embelli journellement la Rade.

La preuve en images qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour profiter du spectacle des rues.