Retour à la civilisation, après deux jours passé sur les côtes de la Pointe du Van et du Raz, à nager jusqu'à épuisement dans ce bol d'air marin venu du large. Une petite virée à Audierne, histoire de retrouver le gout de la compagnie, des huitres et d'un bon lit n'est pas pour me déplaire, et de ce côté la, ce petit port, point de départ pour la fantastique et incroyable Ile de Sein, me convient très bien.
Pour conjurer le mauvais sort, et afin de favoriser les prises, les chiffres et les lettres d'immatriculation des bateaux sont prolongées d'un crochet... au cas ou !

La Pointe de la Torche, ou, bien campé sur ses jambes à son extrémité...
"On voyait les chevaux de la mer,
Qui fonçaient la tête la première,
Et qui fracassaient leurs crinières,
Devant le casino désert
La barmaid avait dix huit ans
Et moi qui suit vieux comme l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verre
J'me suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande..."
...comme le chantait si bien Léo Ferré.
Et cette plage infinissable, ou un poète disparu, emporté par la tempête "Carmen" a laissé sur le sable sa jolie Harpe Magique, ornée de magnifiques Anatifs, instrument indispensable pour pouvoir rencontrer les Sirènes qui apparaissent à ceux qui savent regarder avec leurs coeurs...
Un autre espèce d'animal essaye de prendre la vague sous le regard amusé des cormorans qui profitent du soleil pour faire sécher leurs plumages.
Chacun semble perdu dans ses pensées face à l'inlassable déferlement des vague de l'Atlantique...