lundi 18 mars 2024

Ile d'Ogoz, lac de la Gruyère

 Départ du barrage de Rossens par un sentier côtier, comme si on était en bord de mer, à marée basse, avec pour objectif l'Ile d'Ogoz, qui devient une presque ile quand les eaux du lac sont parties en vacances quelques semaines par année. Les feuilles, elles, ne sont pas encore revenue de vacances après l'hiver et nous laissent apercevoir le lac au travers des branchages.


La forêt a beaucoup souffert des coups de vent passés et les bûcherons ont eu du travail pour ouvrir le chemin. Passage sur un petit pont de bois, surplombé par l'énorme viaduc de l'autoroute... le contraste des genres est saisissant ! 
 

 
Le passage est déconseillé en hiver, rapport au chutes de neige résultant du passage des chasses-neige sur autoroute et de la glace qui tombe parfois. Après une pause thé-biscuit-apéro, nous arrivons à la pointe de l'isthme qui relie pour quelques temps l'ile d'Ogoz au continent. 


 
En ce vendredi pas très ensoleillé, il n'y a heureusement pas foule, mais dès le week-end et le beau temps venu, l'endroit fourmille des visiteurs, heureux de venir à pied sur ce bout de terre fribourgeoise chargée d'histoire, vieille de plus de 10'000 ans. Mais à l'époque, le lac n'existait pas.
 
 Le barrage de Rossens fut construit en 1946 et mis en eaux en 1948. Le château d'Ogoz devint alors une ile. Un pont subsiste encore sous les eaux, le pont de Thusy, construit par le diable et que l'on a pas osé démolir... Des gens qui étaient voisins et amis se sont retrouvé séparé par la montée des eaux, car il fallait faire un puissant détours pour rejoindre l'autre rive et tous n'avait pas d'automobile. Il a fallu reloger des gens et leur offrir soit de nouveau terrains, soit les dédommager financièrement. 
 
Si l'histoire d'Ogoz et du lac de la Gruyère vous intéresse, tout est expliqué sur ce site !
 





 
Il est temps de quitter le château avant la montée des eaux et une prochaine visite, non sans faire une petite aquarelle de l'ile, avec la Dent de broc en toile de fond. 

dimanche 10 mars 2024

Chexbres-Cully-Chexbres, le balcon du Léman !

 Le stratus annoncé sur le Léman... ne nous a pas découragés, et on a bien fait !! Le ciel est bleu, le lac aussi, les fleurs bronzent au soleil et les abeilles butinent. 


Un premier banc nous tends déjà les bras, alors pourquoi refuser ? La vue est magnifique, le soleil chaleureux, et on voit presque le lac dans son intégralité. L'occasion de faire un petit peu de géographie montagnarde en prévision de futurs randos.




Pour une fois, pas de pic-nic. Nous avions prévu d'aller manger à Cully, au bord du lac, quand soudain, un caveau de dégustation accouplé à un restaurant en plein milieu des vignes et doté d'une carte de mets de la région plus appétissant les uns que les autres nous coupe la route !

Oenosnack ! Ou comment joindre les joies d'une dégustation de vins et manger les produits régionaux.


Après cette pause culinaire, descente jusqu'au bord du lac pour un autre rafraichissement et une bonne provision de soleil en prévision des nuages annoncés prochainement.

Le retour se fera par une petite route dans les vignes, surplombant le lac, qui nous conduira sur les hauts de Rivaz, avant d'entamer la remontée sur Bellevue et de trouver un petit coin, adossé à un mur encore chaud de cette journée ensoleillée, pour admirer l'astre solaire disparaitre gentiment derrière la chaine du Jura, en faisant rougir de plaisir les vignes avoisinantes.










 

Le balcon du Léman, c'est ICI



lundi 26 février 2024

En remontant la Venoge !

Depuis la plage de St Sulpice, où la Venoge se jette dans les bras du bleu Léman, selon les célèbres paroles de Gilles dans son légendaire poème sur ce fleuve vaudois, le sentier, après avoir traversé un peu de bitume, devient sauvage, malgré que nous soyons en pleine ville. Le bruit des voitures a disparu, remplacé par le chant des canards, grèbes et autres palmipèdes qui se promènent comme nous, par deux, laissant présager la saison des amours...

 

Un éclair de couleur vive fait un passage rapide au dessus des flots, avant de revenir et disparaitre au coude de la rivière. Un magnifique Martin Pêcheur vient de nous dire bonjour !! 

Les crues passées ont laissés de nombreuse traces sur les berges, rongées par la force du courant, et des amas de bois et troncs d'arbres parsèment encore le lit de la rivière. L'eau a du monter bien haut...



 

Là, ce sont les castors qui sont venu grignoter les arbres...




 



 

Sous le pont de l'autoroute, les fresques sont nombreuses, et une ailes delta permet de s'évader un peu au dessus de la rivière.Le pic nic se fera juste avant d'arriver à Bussigny, entre les arbres et au soleil, bercé par le chant de la Venoge, en écoutant le poème de Gilles ! avant de refaire le même sentier pour le retour avec une pause sur la plage sablonneuse de St Sulpice !

LA VENOGE

On a un bien joli canton:

Des veaux, des vaches, des moutons,
Du chamois, du brochet, du cygne;
Des lacs, des vergers, des forêts,
Même un glacier, aux Diablerets;
Du tabac, du blé, de la vigne,
Mais jaloux, un bon Genevois
M'a dit, d'un petit air narquois,
- Permettez qu'on vous interroge:
Où sont vos fleuves, franchement?
Il oubliait tout simplement
La Venoge!

Un fleuve? En tout cas, c'est de l'eau
Qui coule à un joli niveau.
Bien sûr, c'est pas le fleuve Jaune
Mais c'est à nous, c'est tout vaudois,
Tandis que ces bons Genevois
N'ont qu'un tout petit bout du Rhône.
C'est comme: "Il est à nous le Rhin!"
Ce chant d'un peuple souverain,
C'est tout faux! Car le Rhin déloge,
Il file en France, aux Pays-Bas,
Tandis qu'elle, elle reste là,
La Venoge!

Faut un rude effort entre nous
Pour la suivre de bout en bout;
Tout de suite on se décourage,
Car, au lieu de prendre au plus court,
Elle fait de puissants détours,
Loin des pintes, loin des villages.
Elle se plaît à traînasser,
À se gonfler, à s'élancer
- capricieuse comme une horloge –
Elle offre même à ses badauds
Des visions de Colorado!
La Venoge!

En plus modeste évidemment.
Elle offre aussi des coins charmants,
Des replats, pour le pique-nique.
Et puis, la voilà tout à coup
Qui se met à fair' des remous
Comme une folle entre deux criques,
Rapport aux truites qu'un pêcheur
Guette, attentif, dans la chaleur,
D'un œil noir comme un œil de doge.
Elle court avec des frissons.
Ça la chatouille, ces poissons,
La Venoge!

Elle est née au pied du Jura,
Mais, en passant par La Sarraz,
Elle a su, battant la campagne,
Qu'un rien de plus, crénom de sort!
Elle était sur le versant nord!
Grand départ pour les Allemagnes!
Elle a compris! Elle a eu peur!
Quand elle a vu l'Orbe, sa sœur
- elle était aux premières loges –
Filer tout droit sur Yverdon
Vers Olten, elle a dit "pardon!"
La Venoge!

"Le Nord, c'est un peu froid pour moi.

J'aime mieux mon soleil vaudois
Et puis, entre nous: "je fréquente!"
La voilà qui prend son élan
En se tortillant joliment,
Il n'y a qu'à suivre la pente,
Mais la route est longue, elle a chaud.
Quand elle arrive, elle est en eau
- face aux pays des Allobroges –
Pour se fondre amoureusement
Entre les bras du bleu Léman,
La Venoge!

Pour conclure, il est évident

Qu'elle est vaudoise cent pour cent!
Tranquille et pas bien décidée.
Elle tient le juste milieu,
Elle dit: "Qui ne peut ne peut!"
Mais elle fait à son idée.
Et certains, mettant dans leur vin
De l'eau, elle regrette bien
- c'est ma foi, tout à son éloge –
Que ce bon vieux canton de Vaud
N'ait pas mis du vin dans son eau…
La Venoge!

Port-Manech, juillet 1954
© Fondation Jean Villard-Gilles





 
 

Le parcours sur SuisseMobile !


mercredi 14 février 2024

Montée à L'Ardève

Depuis le temps qu'elle nous fait de l’œil... Départ depuis les Mayens de Chamoson par un joli sentier qui va devenir bien raide par endroit et acrobatique par d'autre, pour arriver à la Pointe de la Lacha, avec une vue sur Ovronnaz, les mayens de Chamoson et les Muverans.







 

Et c'est reparti pour un petit raidillon afin de rejoindre le sommet de l'Ardève. Mais le point de vue se trouve un peu plus loin et un peu plus bas. Pour la vue et le pic-nic au soleil... qui est en train de disparaitre derrière les nuages qui arrivent gentiment.







 

La descente se fera par une route forestière, qui nous amène un peu plus bas que le point de départ, ce qui nous vaut une remontée de presque 200 mètres de dénivelé...

Quand on aime...

 


 

 

La balade, c'est ici