Après ces trois jours dans le Gadmental, départ pour le Grimsel. Clin d'oeil en passant devant le téléphérique qui mène au Glacier et pont suspendu du Trift, souvenir d'une excursion de l'année dernière, puis un petit crochet par les Gorges de l'Aar pendant qu’il n’y a pas
trop de monde.
Deux falaises d’environ 100m de hauteur entre lesquelles se
faufile la rivière, jusqu'à se rétrécir à deux mètres. Une passerelle aménagée
a flan de rocher, suspendue comme les bisses valaisans, à la différence que
c’est pour le passage des piétons et non de l’eau que cette prouesse a été
réalisée. La force de l’eau a taillé ces roches d’une manière impressionnante
et le spectacle doit être dantesque les jours de crues, et les croisements difficile les jours de fortes affluence.
Comme le funiculaire est très fréquenté, je vais monter à pied au Gelmersee, il sera plus facile de redescendre avec s'il n'y a pas trop d'attente. La aussi, de nombreuses marches ont été faite pour faciliter la montée, un travail incroyable que l'on remarque a peine, mais qui a dut couter son lot de transpiration. Les rhododendrons sont partout en fleurs et parsème la montagne de large taches de couleur. Un peu plus de soleil aurait rendu de magnifiques couleurs, mais le temps est presque à la pluie. Ce sera pour la prochaine fois, quand j'aurais le temps de grimper jusqu'a la Gelmerhütte, car pour l'instant je n'ai que le temps de faire le tour du lac, de prendre le funiculaire et de retourner a mon point de départ, ce qui va me prendre l'après-midi.
Le voila qui arrive, ce fameux funiculaire. Avec une pente de 106%, c'est le deuxième plus raide du monde. Mis en service pour assurer la construction du barrage,
il est depuis utilisé a des fins touristique et permet le grand frisson à la montagne.
Descente à 360°
Un pont suspendu pour terminer le parcours et plus qu'a remonter la vallée pour retrouver mon camion, qui est quand même à trois kilomètres d'ici.
Juste pour le plaisir de descendre en funi, il faut maintenant remonter...
L'Hospice du Grimsel, et juste à côté le barrage de Spitallamm qui va être doublé. Un deuxième barrage va être construit devant le premier, construit dans les années 1930, puis noyé lors de la mise en eaux. Une prouesse technique qui succède à celle de la première construction. Pas les mêmes moyens, pas toujours la même technique mais un engagement humain incroyable.
Le chantier peut se visiter ainsi qu'une exposition et une galerie de photos, et le coup d'oeil sur les travaux est impressionnant. Décidément, le génie humain n'a pas de limite. Dommage que ce ne soit pas toujours pour les bonnes causes...
Le ciel se couvre et la nuit sera fraiche au Grimselpass après les roesti du Grimselblick.
Petit matin, les camions circulent déjà sur la route du col et le soleil vient réchauffer l'atmosphère. Le bouquetin n'est plus isolé au milieu du lac, les eaux sont basses et on peut se promener sur la presque ile découverte. Le Sidelhorn est encore bien enneigé, encore un souvenir d'une belle randonnée avec une magnifique vue sur les environs . Les motards se sont remis en route, et je vais rentrer tout doucement du côté de Zinal, sans oublier de m’arrêter manger un plus qu'excellent filet de boeuf au restaurant Baschi, entre Geschinen et Ulrichen.
Restaurant que j'avais découvert il y a plus de 20 ans, au retour d'une virée tessinoise avec Alphonse Clavien, vigneron de son état, et de Tisane, musicien émérite de l'orchestre des Planches à Nœuds, exilé des Grottes à Genève pour se mettre au frais à Biel, dans la vallée de Conches.
A votre santé, les amis, qui êtes la-haut...
Le col de la Furka, depuis le Grimsel, et tout à gauche, le Glacier du Rhône et l'Hôtel du Belvédère.
Restaurant Baschi, bon appétit !