mercredi 3 avril 2019

Au fil de l'eau, du Rhône au Lac Léman

Descendre de la montagne encore enneigée et retrouver les arbres fruitiers en fleurs le long du canal qui longe le Rhône entre la Tour médiévale de Saillon et Fully est un délice pour les yeux et l'odorat. La-haut, il faudra attendre encore un petit moment pour voir la nature s'éveiller, mais quand le moment sera venu, les bourgeons vont fleurir tellement vite qu'on croira à un tour de magie.




A Villeneuve, le coucher de soleil est toujours un spectacle époustouflant. L'Ile de Peilz, fidèle au poste, repère de ce bout de lac, attend patiemment les derniers rayons du soleil pour disparaitre dans la nuit, solitaire radeau sur les eaux du bleu Léman, tandis qu'un requin sortit tout droit de l'imagination d'un peintre de passage, semble vouloir la rejoindre pour passer la nuit avec elle.










Rentrée nocturne pour le sauvetage de Villeneuve et levée matinale des filets pour le pêcheur. La vie est toujours omniprésente sur le lac. La rosée du matin fait lever la tête des jonquilles et le Château de Chillon, tel un navire de pierre prêt à prendre le large, se refait une beauté dans le miroir qui lui sert de lit depuis l'An 1248. Un autre pêcheur, dont la volonté première ne doit pas être d'attraper du poisson à tout prix, dérive nonchalamment sous l’œil inquisiteur d'un cygne qui semble ne pas comprendre les joies secrètes de l'heure de la retraite des humains. 









La lente dérive d'un voilier devant la célèbre "Fourchette" de Vevey et dans une très légère brise contraste avec l'agitation des cygnes et autres animaux aquatiques dont la principale préoccupation actuelle est de trouver l'âme sœur afin  d'assurer leur descendance. Dans la réserve des Grangettes, petit paradis aquatique appelée aussi la "Camargue Vaudoise " et qui abrite plus de 120 espèces d'oiseaux, c'est une merveille que de s'y perdre en suivant les chants variés et mélodieux de milliers d'oiseaux qui se racontent de belles histoires en volant de branches en branches. A l'embouchure du grand Canal et la plage de l'Empereur, la digue se prolonge sur une centaine de mètres. L'endroit idéal ou le silence et le calme ainsi que le sentiment d'être détaché de tout en fait un endroit hors du temps et de cette agitation permanente qui prévaut dans ce monde dans lequel nous vivons. Un cormoran semble même adhérer au fil de ma pensée...









Les cygnes ne sont pas les seuls à se battre pour une belle, les poules d'eau semblent même pratiquer la savate boxe française, et ne mérite pas vraiment l’appellation de "poule mouillée". 
Si vous passer dans la région, n'hésiter pas à aller vous perdre sur les sentiers de la réserve des Grangettes, vous n'en tirerez que du bonheur !