mercredi 25 avril 2018

Chasseron, Môtiers et Gorges de Poëta-Raisse

Le silence de la montagne est impressionant et les premières lueurs de l'aube sont saluées par les chants d'oiseaux, tout heureux de voir la lumière revenir.
Juste le temps de me faire un thé chaud et je repars en direction du Chasseron pour ne pas manquer l'apparition de l'astre solaire...

Au fur et à mesure de la montée, le ciel s'éclaircit et je commence a deviner ou le soleil va apparaitre en premier. Un avion laisse sa trainée de feu dans le ciel, semblant m'indiquer la source de lumière. Yverdon, à l'extrémité du lac de Neuchatel, est encore allumé pour quelques instants. 

Il est 05. 29 et le spectacle peut commencer !

D'abord une pointe de feu orange, timide, apparait sous les nuages et va grossissant pour laisser la place à un disque de feu bien net qui s'élève majestueusement au dessus du lac, et reste bien visible dans cette zone brumeuse, entre terre et ciel. Puis à mesure qu'il s'estompe dans la couche de nuage, son reflet apparait à la surface du lac, pour continuer à marquer sa présence, pour mon plus grand plaisir. En franchissant la barre des nuages, la couleur change et c'est comme s'il y avait un deuxième lever de soleil, la température monte rapidement et la magie matinale s'estompe, ne reste que l'impression d'avoir assisté à la naissance du monde.

Quelques chamois en bas à droite qui n'ont pas l'air de s'interresser plus que ca au lever du jour...




Derrière moi, la Côte-aux-Fées émerge de la brume matinale.
Les paturages se débarrassent de leurs manteaux neigeux pour blanchir à nouveaux, mais de crocus printaniers, alors que le ciel est silloné d'avions laissant la marque de leurs passages comme les chamois laissent leurs traces sur les derniers névés.




Une petite visite à la Grotte aux Fées, au cas ou...mais la seule qui m'est apparue était la Fée Carabosse, lorsque je me suis cogné la tête dans ce boyau très bas de plafond !


"La dernière représentante des fées avait l’humeur changeante. Capable du meilleur comme du pire, les Niquelets (habitants de La Côte-aux-Fées) finissent par se lasser de ses facéties. 
Lors de la construction d’un bâtiment au village, la fée se fâche de ne même pas avoir été sollicitée pour protéger les ouvriers. Ainsi, chaque nuit sort-elle de sa grotte pour perturber leur sommeil et anéantir leur travail.
Les Niquelets élaborent alors leur revanche. Ils savent les fées coquettes et fabriquent un charmant soulier dont ils enduisent l’intérieur de poix et qu’ils clouent solidement au sol. La nuit venue, la fée tombe dans le piège et ne parvient plus à retirer son pied. Les ouvriers négocient avec elle sa délivrance : elle ne doit plus détruire leur travail. La fée tiendra tellement parole que plus jamais personne ne la reverra dans la région."

(Texte de https://www.vallon.tv)



Môtiers, au Val de Travers, berceau de l'absinthe, ou l'enseigne de cette maison m'a toujours intrigué, j'apprend qu'il s'agissait d'un de ces magasin-épicerie qui vendait de tout, mais qui n'est plus en activité depuis très longtemps, seul le nom est resté, temoin silencieux d'un passé ou les grandes surfaces n'existaient pas.


La montée des Gorges de Poëta-Raisse , commence gentiment, comme une promenade du dimanche, pépère... juste histoire d'aller boire une absinthe à la Fontaine à Louis, mais comme souvent, le plus beau est plus haut, et après quelques kilomètres, le paysage change, le sentier se fait plus raide, les chutes d'eau plus spectaculaires et les promeneurs moins nombreux...





La descente, en passant par le Chateau de Môtiers, se fait au son du cor des Alpes, joué par ce couple rencontré sur l'esplanade du chateau.

Hôtel Mille Etoiles


Traditionelle pause au bord du Léman, avant de remonter dans mes montagnes...