samedi 11 juillet 2020

Gorges de l'Aar, Gelmersee et Grimselpass


Après ces trois jours dans le Gadmental, départ pour le Grimsel. Clin d'oeil en passant devant le téléphérique qui mène au Glacier et pont suspendu du Trift, souvenir d'une excursion de l'année dernière, puis un petit crochet par les Gorges de l'Aar pendant qu’il n’y a pas trop de monde.


Deux falaises d’environ 100m de hauteur entre lesquelles se faufile la rivière, jusqu'à se rétrécir à deux mètres. Une passerelle aménagée a flan de rocher, suspendue comme les bisses valaisans, à la différence que c’est pour le passage des piétons et non de l’eau que cette prouesse a été réalisée. La force de l’eau a taillé ces roches d’une manière impressionnante et le spectacle doit être dantesque les jours de crues, et les croisements difficile les jours de fortes affluence.




Comme le funiculaire est très fréquenté, je vais monter à pied au Gelmersee, il sera plus facile de redescendre avec s'il n'y a pas trop d'attente. La aussi, de nombreuses marches ont été faite pour faciliter la montée, un travail incroyable que l'on remarque a peine, mais qui a dut couter son lot de transpiration. Les rhododendrons sont partout en fleurs et parsème la montagne de large taches de couleur. Un peu plus de soleil aurait rendu de magnifiques couleurs, mais le temps est presque à la pluie. Ce sera pour la prochaine fois, quand j'aurais le temps de grimper jusqu'a la Gelmerhütte, car pour l'instant je n'ai que le temps de faire le tour du lac, de prendre le funiculaire et de retourner a mon point de départ, ce qui va me prendre l'après-midi.







Le voila qui arrive, ce fameux funiculaire. Avec une pente de 106%, c'est le deuxième plus raide du monde. Mis en service pour assurer la construction du barrage, 
il est depuis utilisé a des fins touristique et permet le grand frisson à la montagne. 

Descente à 360°




Un pont suspendu pour terminer le parcours et plus qu'a remonter la vallée pour retrouver mon camion, qui est quand même à trois kilomètres d'ici.
Juste pour le plaisir de descendre en funi, il faut maintenant remonter... 




L'Hospice du Grimsel, et juste à côté le barrage de Spitallamm qui va être doublé. Un deuxième barrage va être construit devant le premier, construit dans les années 1930, puis noyé lors de la mise en eaux. Une prouesse technique qui succède à celle de la première construction. Pas les mêmes moyens, pas toujours la même technique mais un engagement humain incroyable. 
Le chantier peut se visiter ainsi qu'une exposition et une galerie de photos, et le coup d'oeil sur les travaux est impressionnant. Décidément, le génie humain n'a pas de limite. Dommage que ce ne soit pas toujours pour les bonnes causes...












Le ciel se couvre et la nuit sera fraiche au Grimselpass après les roesti du Grimselblick

Petit matin, les camions circulent déjà sur la route du col et le soleil vient réchauffer l'atmosphère. Le bouquetin n'est plus isolé au milieu du lac, les eaux sont basses et on peut se promener sur la presque ile découverte. Le Sidelhorn est encore bien enneigé, encore un souvenir d'une belle randonnée avec une magnifique vue sur les environs . Les motards se sont remis en route, et je vais rentrer tout doucement du côté de Zinal, sans oublier de m’arrêter manger un plus qu'excellent filet de boeuf au restaurant Baschi, entre Geschinen et Ulrichen.

 Restaurant que j'avais découvert il y a plus de 20 ans, au retour d'une virée tessinoise avec Alphonse Clavien, vigneron de son état, et de Tisane, musicien émérite de l'orchestre des Planches à Nœuds, exilé des Grottes à Genève pour se mettre au frais à Biel, dans la vallée de Conches.
A votre santé, les amis, qui êtes la-haut...






Le col de la Furka, depuis le Grimsel, et tout à gauche, le Glacier du Rhône et l'Hôtel du Belvédère.

Restaurant Baschi, bon appétit !

samedi 4 juillet 2020

Trois jours au Gadmental


Quand l’appel du large te prends, que la Bretagne te manque, que juste la vue d’un phare suffirait a ton bonheur, alors tu lâches tout et tu files a l’Oberalppass, ou tu sais qu’il existe un phare, et tu te prends une bouffée d’océan…à la montagne, et sous la pluie… Le grand large en sorte !!



Pause au sommet du col de la Furka, pas loin de l’Hôtel du Belvédère, ou j’avais passé une nuit, il y a fort longtemps au cours d’une virée en moto, avec une Triumph Bonneville 650, pour les connaisseurs, virée qui nous avait fait faire les cols de la Furka, Susten et Grimsel, avant de retourner à Genève. Le réveil, au troisième étage de l’hôtel, avec la vue sur la vallée et le glacier, est encore bien ancré dans ma mémoire. 
Maintenant l’hôtel est fermé et le glacier rétrécit comme peau de chagrin. La seul glace qui va bientôt rester est celle des panneaux publicitaires pour la visite de la grotte...

 Un train a vapeur circule également, le Furka-Oberalp, petit voyage dans le temps grâce à une équipe de passionnés qui a redonné vie à ce tronçon.

Le brouillard va m’accompagner jusqu'à l’éclat rouge du phare de l’Oberalppass. Du vent, de la pluie, des courageux en vélo et des stoïques en motos sans compter quelques randonneurs décidés a marcher malgré le mauvais temps et qui se lancent en direction de la Badushütte et du Lai daTuma, superbe randonnée que j’ai faite l’année dernière.



Mais pour l’instant je vais repartir en direction d’Andermatt, puis de Wassen, pour emprunter le col du Susten. Le ciel se découvre, la pluie a cessé et dans un virage, un parking me tend les bras. Le point de départ pour la Sewenhutte. Pas très loin, avec plein de petits bonhommes souriant sur le chemin, et un bon dénivelé pour mériter le repas de midi.  Un petit lac, plein de rhododendrons et retour par la foret. Bonne ballade pour se mettre en jambes.
 
Venir la semaine marcher dans ces vallées a l’avantage de ne pas avoir à supporter le bruit de tout les véhicules qui empruntent ces cols le week-end en faisant pétarader leurs engins comme pour une course de côte. 












Pause bienvenue au camping de Gadmen, qui va devenir mon adresse pour quelques jours. Le soleil est revenu, le Gadmental est magnifique et les montagnes alentours m’appellent. En attendant, je profite des excellentes pizzas de Félix et de sa petite famille, ainsi que de sa bière artisanale, de son jardin potager et de son accueil plus que sympathique. 



Comme j’aime bien les lacs de montagne, le Gadenlouwisee est juste là-haut, en dessus du camping, alors après le petit déjeuner à l’Alt Postde Gadmen ou je prends également de bon sandwichs pour ce midi,  j’attaque la grimpette au frais dans la foret. Le sentier monte raide et est encore glissant par endroit, puis, après  un passage en falaise, c’est le plein soleil jusqu'à la récompense finale, les Caraïbes à la montagne, un lac d’un bleu transparent dans un écrin de roche et de verdure avec les Gadmenfluhe et leurs petits airs de Dolomites, qui se reflètent dans ses eaux.
 Encore une merveille que je quitte à regret pour retourner au monde réel.








Une excellente adresse pour manger sur une terrasse de rêve, c’est la Tallihütte, que l’on peut rejoindre facilement avec un téléphérique. Pour ma part ce sera à pied par un sentier assez raide au départ, mais qui devient agréable et panoramique par la suite. Après une pause rafraichissante à la cabane, je poursuis jusqu'au col de Sätteli par un sentier fait de dizaines de marches en grosses pierres posées à la main. Un travail de titans dont je rencontrerais l’auteur à l’heure du café, à la cabane, et qui s’occupe également de débroussailler le sentier que j’ai emprunté hier. 




Quand tu trouves ce petit caillou avec ce message au milieu de la montagne, du côté de Sätteli, c'est un signe, et quand tu vois un gros oiseau blanc sur le lac, c'est un autre cygne.




Un grand merci à Angelika et Fabian pour l’excellent repas à la Tallihütte et ce bon moment passé sur la terrasse. Plus qu’à entamer la descente en sifflotant pour rejoindre le camp de base, les pizzas de Félix et une bonne nuit sous les étoiles et la lune.

- Seewenhütte
- Gadenlouwisee
- Tallihütte