Le Gothard, passage stratégique et impressionant entre le Nord et le Sud des Alpes. Un défilé étroit qui voir cohabiter l'eau, la route, le train, qui se confondent et s'entrecroisent avec des ponts, des tunnels et des galeries. Ce que l'homme a bâtit ici est impressionant. Un jour de grand soleil, l'endroit est idyllique, mais dès que vient les nuages, la pluie et l'obscurité, un climat lugubre s'installe entre ces falaises de granit à pic, amplifié par le vacarme de la Reuss qui ne se gène pas de dire haut et fort que cette vallée lui appartient depuis toujours !
Sur la route des vacances, chaque année, la même odeur de bouchon flotte sur la vallée, une fois dans un sens, une fois dans l'autre. Passage obligé pour qui veut profiter du soleil du sud, l'autoroute et le col sont pris d'assaut par une horde de voyageurs pressé de profiter du peu de vacances a disposition.
Tandis que sous-terre, le train se fraie également son chemin en passant par des tunnels hélicoïdaux afin de gagner de l'altitude sans avoir recours a une crémaillière et en gardant suffisament de vitesse.
Construit dans les années 1872 par Louis Favre, et d'une longueur de 15 km. il a été secondé par
le tunnel de base du Gothard, veritable prouesse technique et grande aventure humaine, mis en service en 2016, et qui s'étire sur 57 km.
Le Col du Susten, qui part de Wassen pour rallier Interlaken est très frequenté par les motards, les vélos et les touristes. Beaucoup de monde a pas toujours bien cohabiter sur une très longue route ou les envies de vitesses des uns ne corresspondent pas aux lenteur contemplatives des autres...
Au col du Susten, il suffit, comme un peu dans tout les endroits touristiques, de s'éloigner de quelques centaines de mètres pour avoir une paix royale et profiter d'un paysage magnifique sur les deux versant de la vallée. Quelque kilomètre avant ma destination, le Pont du Trift, le camping de Gadmen me tend les bras et c'est des gens très sympathique et un camping très agréable qui me fera passer une très bonne nuit "sous les étoiles".
Petit dejeuner en face des "Dolomites" de Gadmen, ou plutot les "Gadmerflüö" que l'on peut atteindre avec le Tällibahn, idée pour une prochaine rando.
Mais mon but aujourd'hui, c'est le Pont du Trift, qui surplombe le lac et le glacier du même nom. Une petite cabine de huit places, que j'ai eu la bonne idée d'aller voir la veille, et qui m'a permit de reserver ma montée, car sans cela, l'attente d'une hypothétique place un dimanche ensoleillé aurait été longue... La longue montée se fait entre d'impressionantes falaises a pic qui donne sur le lit endormi de la "Triftwasser" pour atteindre la station supérieur qui nous laisse à 1h.30 de marche du Pont du Trift. Très belle montée dans un décors majestueux.
Petite variante possible, prendre en direction de la Windegghütte pour un casse-croute avant de redescendre sur le pont suspendu. La traversée du Pont a été assez "sport", des rafales de vent a plus de 50km/h. donne l'impression d'être sur un bateau avec une bonne mer.
Tout autant impressionant que le Pont suspendu de Randa que j'avais traversé l'année dernière.
Et si les ponts vous passionnent, voici une petite liste de ceux que vous pourrez emprunter en Suisse.
La fonte du glacier du Trift est bien visible ici. Lors de la construction de la passerelle en 2004, le glacier avait les pieds dans l'eau du lac. Maintenant il se situe bien plus haut.
Un projet de barrage est également à l'étude.
Après la pause sur le sentier qui mène à la Trifthütte, la longue descente jusqu'a la station inférieur du télépherique commence, agrementée de rencontre avec des moutons qui cherchent la fraicheur sous un immense rocher pendant que d'autres pic-nic dessus, un papillon qui regarde passer les télépheriques, une vache qui compte les mouches sur son museau et une équilibriste qui ne se prend pas la tête sur une slackline au dessus d'un profond ravin.
La montée au col du Grimsel depuis Innertkirchen est assez rapide et le projet de prendre le funiculaire de Gelmer, le plus raide d'Europe, est reporté à un autre jour, histoire d'avoir un pretexte pour revenir quand il y aura moins de monde dans ces endroits tellement vantés qu'ils en deviennent malheureusement surpeuplés.
Rien de tel qu'une excellente fondue au son de l'accordéon mécanique du Grimselblick avant d'aller contempler les étoiles filantes dans un super ciel étoilé que presque aucune pollution lumineuse ne vient alterer. Et c'est sous la voie lactée que je vais passer une nuit au frais, et au près du lac du Grimsel avant de grimper au Sidelhorn demain matin.