mardi 22 mai 2018

Vanil des Cours

Qui écoute trop la météo, reste au bistrot ! Vu le temps pluvieux prévu ce week-end, j'ai hésité à décoller. Mais l'appel du large a été plus fort. Malgré un samedi humide et un impressionant orage de grêle du côté des Pléiades, le ciel c'est bien fait pardonner avec un dimanche ensoleillé sur la campagne fribourgeoise.


 "La neige de mai", ce sont des champs de narcisses qui profitent de la vue exceptionnelle sur le Lac Léman pour grandir comme chaque année à cette période. Mais quelques instants plus tard, c'est un orage de grêle qui a blanchit la montagne. Rien à Chamby et 5cm à mon arrivée aux Pléiades ! Impressionnant. Juste avant d'aller manger un excellent röesti-jambon fumé-oeufs de la ferme à la buvette des Mossettes, suivit d'un coucher de soleil sur les Dents du Midi.




Les premiers rayons du soleil mettent superbement en valeur cet autre soleil fait de tavillons qui ne servent pas exclusivement à recouvrir les toits, mais peux devenir une véritable oeuvre d'art quand il est de surcroit posé par un artiste. C'est mon premier émerveillement avant d'attaquer la raide grimpette qui va me conduire au Vanil des Cours.


Les tavillons prêt à être posé sur les toits.



Pause à 1368 m, le paysage s'admire, le silence se savoure, l'air se respire, l'horloge s'oublie !

Ces immenses tas de bois qui vont servir à chauffer le chaudron que j'apercois dans la fromagerie, en attente du lait des vaches qui vont arriver bientôt en vacances à l'alpage, sont la perspective d'immenses meules de gruyères et de délicieuses fondues !!

Je sors mon pain-fromage-opinel, la boucle est bouclée, le gruyère, comme le saumon,  est revenu sur les lieux de sa naissance pour finir dans mon estomac reconnaissant. 


Petit crochet par le Mt Bifé, d'ou la vue est bien meilleur, que plus tard au sommet du Vanil des Cours, ou la végétation masque un peu le paysage, avant d'entamer la descente par un chemin assez escarpé qui passe devant la caverne de l'ours et me conduis à la pointe des Chevalets.





Vue sur l'autre versant depuis Les Chevalets, 1452 m, avec comme on en trouve souvent sur les sommets, une petite boite en cuivre ou une gamelle militaire avec un livre à l'intérieur pour noter vos impressions à chaud sur la montée et le paysage qui s'offre a vous.

Confucius à du passer par la pour écrire:

"Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne, alors qu'il réside dans la façon de la gravir"











La ballade se termine sur la terrasse du sympathique Hôtel de la Berra à Cerniat avec l'incontournable "meringue, crème-double de gruyère et glace" comme le jure les trois compères peint sur le fronton de cette magnifique maison. 


Chacun son style...







mardi 15 mai 2018

Une vallée perdue, Gasterntal

 Il existe des endroits extraordinaires que l'on ne pense pas trouver en remontant une gorge étroite, entre des falaises abruptes, cotoyant les eaux tumultueuses de la Kander, gonflée par la fonte de la neige tombée cette hiver.

Un endroit surprenant de douceur et de quiétude au milieu de cet univers minéral. Entouré de montagnes à la roche tordue par des poussées phénoménales et mystérieuses, il y a de ça des milliers d'années, nous débouchons sur un immense plateau fait de pâturages et de forêts, au milieu duquel la Kander se prélasse langoureusement avant de prendre son élan pour dévaler la pente en direction de Kandersteg et le lac de Thoune, rejointe à Wimmis par la Simme, qui vient de Lenk, dans le Simmental, vallée voisine et prochaine excursion.






Le Gasterntal vient de reprendre vie après les long mois d'hiver et de solitude. La route, ou devrais-je dire la piste,  qui traverse la montagne, va rouvrir et les hôtels et restaurants ouvrent leurs volets, remettent les cloches pour la décoration et remplissent les frigos pour la venue prochaine de nombreux visiteurs. Mais pour l'instant, nous auront quasiment la vallée pour nous tous seul, par contre énormément de monde à l'Oeschinensee, dont le télécabine a ouvert jeudi, alors qu'ici la route est encore fermée à la circulation. Route à péage et à sens unique, avec des horaires de montée et descente, un petit autobus amène également les promeneurs jusqu'au fond de la vallée.

En 2011, des crues énormes ont dévasté la vallée qui en porte encore les cicatrices et cet hiver des vents violents ont abattus de nombreux arbres, mais la vie continue malgré tout 
et les paysans s'accrochent à ce coin de paradis quand il fait beau et d'enfer quand les avalanches et montées des eaux surviennent.





Le fond de vallée est presque atteint et les restes de neige commence a nous barrer la route. Il est temps de prendre le chemin du retour non sans nous impregner encore une fois de ce paysage sauvage et majestueux qui nous fait nous sentir tout petit face a cette immensité.




Tania est partie préparer son voyage en Iran et moi je retourne au "Rendez-vous"étudier le programme de demain. La pluie va s'inviter ce dimanche, aussi je vais flaner sous cette magnifique cascade d'ou part une via ferrata qui rejoint l'Allmenalp ou j'avais projeté d'aller, mais vu l'humidité, ce sera pour une autre fois. Cela n'a pas découragé ces deux grimpeurs de pratiquer cette via ferrata et de me permettre de faire des clichés impressionant de la traversée de la cascade par le pont népalais.






Les excellentes pâtisseries de "La Marmotte", la Bäckerei de Kandersteg me font oublier le mauvais temps et la fin du week-end. Une petite sieste dans le train du retour pour arriver en Valais avec le soleil, mais un foehn à décorner les vaches du Loetschental.






Un de mes coins avec la vue sur l'Ilgraben, toujours en mouvement et prêt à lâcher ses laves torrentielles au moindre orage. Un endroit fascinant à voir depuis Chandolin. Et mon petit pont préféré et les eaux tumultueuses de la Feschiliju qui passent en contrebas du Hohebrücke dans cette gorge étroite et profonde avant d'aller rejoindre le Rhône.