mercredi 17 août 2016

Du barrage de Mattmark au glacier de l'Allalin


Après un petit trajet au plat et en tunnel, ... la montée!



Le paysage change à chaque pas, et chaque fois que je me retourne, je suis toujours surpris du chemin parcouru ! Pour l'instant, c'est le lac de Mattmark qui monopolise l'attention, 
ainsi que les parterres de fleurs des montagnes.


Sans oublier les incontournables marmottes, qui me siffle pour attirer mon attention et pour que je les prennent en photo... et ce papillon qui vient se poser sur ma main, 
car lui, je ne l'ai pas entendu siffler...



Et brusquement, au virage du sentier,  un spectacle grandiose me saute au visage !!! le Glacier apparait dans toute sa splendeur et m'envoie une bouffée de fraicheur bienvenue. L'eau qui jaillit de sa bouche glisse le long de la roche pour aller rejoindre la vallée 800 mètres plus bas.

Deux millions de m3 de glaces ont suivit le meme chemin en 1965, ensevelissant 88 personnes qui participaient à la construction du barrage de Mattmark. Catastrophe qui allait, paradoxalement, faire avancer la cause des travailleurs immigrés et saisonniers, 
qui allaient enfin être reconnu comme "Etres Humains"


Il ne faut pas oublier les morts de Mattmark, car des Suisses décrivaient alors les Italiens, qui travaillaient et bâtissaient dans la montagne et ailleurs, comme des piqueurs de pain. Or ces gars sont morts ici, en mettant leurs forces et leur savoir-faire au service des Suisses, en ayant laissé loin d’eux leur famille, leur village. Ils ont contribué à faire l’Europe. Je veux donc leur rendre hommage. L’histoire, la culture, c’est la mémoire.»

J’ai le respect de l’histoire et de ce qu’ont fait les hommes. Je remarque que les jeunes ont une relation très scolaire à l’histoire, sans qu’ils en soient responsables. Je dirais qu’on les éduque à connaître la date qu’il faut pour l’examen du jour J, mais que leur conscience historique n’est pas cultivée. Or, si on n’a pas cette conscience historique dans les jeunes générations de cette Europe, on refera les mêmes bêtises: la méfiance envers l’étranger, le rejet, l’esprit de fermeture qui mène à la naissance des dérives.»





Arrivée au Schwarzbergchopf, avec un glacier de chaque coté pour le casse-croute.
Le paysage est encore plus beau après une bonne montée, et une bonne sieste dans le pâturage me fera le plus grand bien pour attaquer la descente et le tour du lac.